Ma Part du gâteau
Le nouveau film de Cédric Klapisch est une fois encore une bonne surprise. En effet, dans chacun de ses film, le réalisateur sait se renouveler, tout en gardant un principe de base: la rencontre entre des personnes qui ne sont pas censées se rencontrer. Ici, le hasard fait bien, ou plutôt mal les choses, car c'est France (Karin Viard), fraîchement licenciée d'une usine à Dunkerque, qui monte à Paris et se retrouve employée chez celui qui a précipité la faillite de son entreprise (Gilles Lellouche). Tout est presque parfait dans ce film: les acteurs, tous deux habitués aux seconds rôles, qui signent ici l'une de leur meilleure prestation, Karin Viard en qui n'a pas la langue dans sa poche, et Gilles Lellouche en trader impitoyable et, il faut le dire, de salaud sans cur. De plus, Klapisch s'est une nouvelle fois entouré de bons groupes/compositeurs pour la musique, qui donne un relief dynamique à l'action, ainsi que le générique d'entrée conçu par Eric Brocherie (l'un des fidéle collaborateur de Klapisch, comme la plupart des acteurs et certains membres de l'équipe techniques), qui virevolte dans tout les sens. L'un des seuls défauts se trouve au début, car on a l'impression d'être au milieu d'un grand désordre, mais heureusement on rentre assez rapidement dans la vie des personnages. Aussi même si ce que représentent les personnages peut sembler assez lourd ("France" prend tout son sens à la fin), ça passe assez bien car Ma Part du gâteau est un film qui se tient et est agréable à suivre.
La conclusion est assez abrupte et surprenante, tout en étant finalement parfaite. C'est une tranche de vie, comme celle que l'on avait dans Paris. D'ailleurs en y réfléchissant bien, celles-ci se font écho, mais cela, je vous laisse le découvrir.